Si la mission ne me convient pas, je suis libre de ne pas y revenir. En plus, changer souvent de société me permet de ne pas m'ennuyer et de découvrir un nouvel environnement de travail à chaque fois.
Kérida, 32 ans, spécialisée dans les métiers de la logistique. Depuis l'âge de 18 ans, elle préfère l'intérim.
Si la mission ne me convient pas, je suis libre de ne pas y revenir. En plus, changer souvent de société me permet de ne pas m'ennuyer et de découvrir un nouvel environnement de travail à chaque fois.
Pour Kérida, la rémunération est également un atout non négligeable.
Je touche entre 200 et 300 euros de plus que si j'étais en contrat long terme, notamment grâce au versement de la prime de précarité.
Cette prime précarité est, en effet, versée aux intérimaires et aux salariés en CDD dont leur contrat de travail a pris fin à la date prévue. Elle représente 10% de la rémunération brute totale versée pour la mission effectuée et a pour objectif de compenser sa situation de précarité.
À cela vient s'ajouter un argument de poids, lorsqu'un CDD ou une mission d'intérim arrive à son terme : les droits au chômage s'ouvrent automatiquement, à condition d'avoir travaillé au moins six mois sur les deux dernières années. C'est notamment ce qui a convaincu Antoine de passer d'un CDI à un CDD. « J'avais pour projet, à moyen terme, de créer mon entreprise et c'était impossible à réaliser sans toucher le chômage. Je me suis tourné vers des CDD pour être certain de pouvoir accéder à mes droits lorsque je souhaiterais me lancer, sans avoir à négocier de rupture conventionnelle», explique Antoine, data analyste habitant à Paris. Lors de son dernier emploi, il a même posé cette condition au cours des différents entretiens de recrutement.
Ce phénomène est effectivement de plus en plus constaté par les directions des ressources humaines. « On constate une évolution. Les jeunes professionnels ont de nouvelles attentes, surtout en termes de flexibilité. Ils veulent travailler quand ils veulent, où ils veulent et dans de bonnes conditions. Certains se tournent alors vers l'intérim ou deviennent auto-entrepreneurs pour proposer leurs services en tant qu'indépendants, afin de gérer leur emploi du temps comme ils le souhaitent », confirme Audrey Richard, président de l'ANDRH.
Une tendance qui se retrouve dans les chiffres puisque d'après une étude menée par Mazars et OpinionWay, en 2019, auprès de plus de 1000 Français, 79 % des 15-24 ans souhaitent travailler en CDI, contre 86 % des 25-34 ans ce qui implique tout de même que ce n'est pas le souhait de près d'1 jeune professionnel sur 5. Une réalité particulièrement constatée, selon la présidente de l'ANDRH, par les professionnels dans le milieu hospitalier et dans le secteur du conseil.
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Retrouvez le témoignage vidéo de Kérida sur son expérience avec Gojob ci-dessous :