Comme annoncé dans notre Digest n°126 du 13 janvier, la start-up de Pascal Lorne Gojob vient de boucler une nouvelle levée de fonds. Elle atteint 11 millions d’euros. Pour cette série B, la plateforme aixoise d’intérim digitale a fait appel à de nouveaux investisseurs : Alter equity, un fonds français dédié à la finance responsable, la Banque des territoires, Région Sud Invest et Kois qui avait déjà participé au précédent tour de table. Cette nouvelle opération est la plus importante de l’histoire de Gojob car en 2017, la société avait levé 17 millions d’euros dont 12 millions en dette bancaire.
Créée en 2015, la start-up a atteint l’an dernier selon les chiffres communiqués par la société 10 000 intérimaires placés dans 2 000 PME et grands groupes. Son approche 100% digitale lui permet une réactivité très intéressante pour les employeurs : « Nous sommes capables de répondre à une demande en moins de quatre heures » affirme Pascal Lorne, le fondateur de Gojob et président de la French Tech Aix-Marseille. En 2019, le chiffre d’affaires annoncé a dépassé les 20 millions d’euros, soit le double de l’année précédente. Et Pascal Lorne compte bien rester sur ce rythme de croissance avec un objectif de 50 millions d’euros en 2020.
Cette nouvelle levée de capitaux va lui permettre de développer ses équipes commerciales pour étendre son emprise sur le territoire national. Gojob emploie actuellement plus de 80 collaborateurs avec une équipe de 20 développeurs et spécialistes de la data au service du développement de sa technologie. La start-up prévoit d’investir une partie importante des fonds récoltés en recherche et développement sur l’intelligence artificielle. L’objectif est d’améliorer encore l’efficacité de ses algorithmes basés plus sur la motivation, la mobilité et le savoir-être que sur les diplômes. « Il faut multiplier les critères pertinents pour améliorer l’adéquation entre l’offre et la demande avec un temps de réponse toujours plus rapide », explique Pascal Lorne.
Gojob travaille aussi sur la montée en compétences et l’insertion des intérimaires via sa fondation. L’entreprise affirme que ses 7 000 intérimaires ont touché en moyenne un salaire 40% supérieur au Smic l’an dernier et que chacun d’entre eux reçoit au minimum dix heures de formation.