Pascal Lorne est le fondateur de Gojob, une plateforme numérique qui permet, aux jeunes notamment, de trouver du travail. Il vient de faire paraître un essai : 10 jours pour hacker le travail, aux éditions Débats Publics.
Pascal Lorne : Comme bien souvent, les vieilles chimères reviennent et les employeurs ont tendance à se rassurer et à prendre des personnes avec de l'expérience plutôt que de faire confiance aux jeunes - ou aux moins jeunes d'ailleurs - qui rentrent un peu moins dans les canons de beauté de l'employé idéal.
Il faut surtout rétablir la confiance et demander aux patrons d'être capables de changer les codes, et de se dire qu'ils ont un devoir d'embaucher les jeunes. S'il y a des primes, tant mieux, ça donne un coup de pouce. Mais je rentre de cinq ans aux États-Unis, et j'ai retrouvé une France qui a un peu "mal" à son travail. Avec des patrons qui ont du mal à faire confiance à des gens qui sont un peu trop basanés, qui ont un peu moins de diplômes, qui sont un peu trop jeunes, un peu trop vieux, un peu trop femmes. On a besoin de réconcilier un peu tout ça.
On est plus attractif quand on est au travail que quand on n'est pas au travail. Espérer avoir le job de ses rêves tout de suite, c'est un peu illusoire. Il est plus simple de commencer différemment par rapport à ce qu'on avait imaginé, ça ouvre des opportunités. On est mieux dans ses baskets, on a une plus belle énergie, on rencontre plus de monde. Il ne faut pas accepter n'importe quoi, mais il faut être dans une dynamique.
L'article est à retrouver ici.