Aujourd’hui, Gojob fonctionne mais, pendant deux ans, j’ai ramé pour trouver des clients !
Gojob, la plateforme d’intérim qu’il a créée en 2015, a connu l’an dernier “une croissance de malade”, se félicite Pascal Lorne, 48 ans. Elle a réalisé 42 millions d’euros de chiffre d’affaires et fait travailler 12 000 personnes. “Avec le télétravail, des clients qui ne voulaient pas entendre parler d’intérim digital s’y sont convertis”, se félicite celui qui se définit comme un explorateur.
Aujourd’hui, Gojob fonctionne mais, pendant deux ans, j’ai ramé pour trouver des clients !
Ce fils d’entrepreneur lance Ismap, une start-up de cartographie sur le Web, à l’âge de 25 ans. A 31 ans, il crée Miyowa, une interface permettant de recevoir des mails sur smartphone qui séduit Facebook et Twitter. Sept ans après sa création, en 2012, il la revend 60 millions de dollars.
“Après Miyowa, je me suis fait plaisir. J’ai commencé à pratiquer l’utra-trail et le yoga, et j’ai lancé un projet de recherche en épigénétique pour étudier la façon dont les cellules affectent les gènes. Jusqu’au jour où mes enfants m’ont demandé quel était mon vrai métier.... J’ai repris une activité afin de ne pas passer pour un parasite !” D’abord avec Let.com, un réseau social dans lequel il perd 5 millions d’euros. Puis avec Gojob. “Cette fois, je suis parti avec 2 000 euros et j’ai tout fait moi-même, y compris coder la première version du site avec mon fils.” Peu à peu, il investit 1 million de ses propres deniers et convainc des fonds de le soutenir à hauteur de 16 millions d’euros. Ce passionné qui travaille dix-sept heures par jour, et dit-il, “s’amuse toujours autant”, vient aussi de cofonder l’Union des plateformes numériques pour l’emploi. “Moi, lance-t-il, je veux créer une machine à insérer.”
Il pratique la méditation et le yoga chaque matin. “En alignant son coeur, son corps et les événements de la journée, explique-t-il encore, on ressent ce dont le monde a besoin.”