Le recours aux contrats temporaires (Contrats à durée déterminée -CDD- et intérim) a fortement augmenté en France depuis les années 90. Ainsi, au sein des entreprises de 10 salariés ou plus, la part des CDD dans les embauches est passée de 69 % en 2000 à 86 % en 2017. La part de l’intérim a également progressé sur la même période. Quand on considère l’ensemble des contrats temporaires, leur part dans l’emploi a crû de cinq points depuis 1993, passant de 7 à 12 %
Selon la Dares, ce sont 803 300 personnes qui occupent un emploi intérimaire en France, un chiffre en hausse de 1,3% par rapport au début de l’année 2020.
La startup française Gojob entend se développer en France en proposant plus de 50 000 offres d’emploi en intérim sur 3 secteurs en particulier: la logistique (préparateur de commande, manutentionnaire), retail (caissier, vendeur) et industrie (opérateur de fabrication dans les usines).
Son fondateur Pascal Lorne, auteur de 10 jours pour hacker le travail, milite pour une meilleure accessibilité à l’emploi pour les travailleurs précaires ou éloignés de l’entreprise. Il prône un contrat universel qui dépasserait les notions de CDI, de CDD ou d’interim, afin de réduire les filtres induits (accessibilité au logement, au crédit, …).
Pour y arriver, la startup propose de développer différents algorithmes qui améliorent le matching entre les candidats et les offres d’emploi proposées, et les rendre accessibles au travers d’une interface simplifiée et adaptée à un usage mobile.
A l’occasion de l’annonce de développement aux Etats-Unis de la startup, Richard Menneveux reçoit Nicolas Boutin, le CTO de Gojob pour mieux comprendre comment la tech répond à ces objectifs.